Les oeufs aux lait parfumés à la reine-des-prés
L'été n'est peut-être pas la saison la plus propice aux longues ballades dans la campagne, surtout quand cette campagne ressemble plus par endroit aux grandes plaines de la Beauce (palisses et arbres arrachés, cultures intensives..). Mieux vaut alors connaître bien le coin et choisir les petits chemins ombragés.
Le temps orageux et lourd de ces derniers jours nous ferait donc plutôt préférer les bords de rivières et autres petits ruisseaux où l'on peut trouver de la fraîcheur. Pique-niques et baignades sont donc des sorties agréables quand vient la fin de la journée.
Pour faire d'une pierre deux coups, je ne manque jamais d'enmener avec moi des sachets en papier pour d'éventuelles cueillettes. Il y a à cette saison encore beaucoup de plantes à récolter.
Celle qui a retenu mon attention ces derniers temps s'appelle la reine-des-prés (Filipendula ulmaria) et on la trouve justement dans les lieux humides, les prairies marécageuses, les fossés, les bords de rivières...
Cette jolie plante élancée aux fleurs si délicates fait partie de la famille des rosacées, comme la rose, l'églantier, le fraisier, la ronce et beaucoup d'arbres fruitiers.
Cette famille a la particularité d'avoir des fleurs avec 5 pétales et des nombreuses étamines.
La reine-des-prés présente des fleurs blanches à jaune pâle avec une odeur très caractéristique. D'ailleurs, quand on se promène, on sent d'abord le parfum envoûtant de la plante avant de découvrir les grandes tiges bordant un ruisseau.
Cette odeur est celle du salicylate de méthyle, appelé parfois l'aspirine verte. Car la plante a cette particularité, comme le saule, de pouvoir synthétiser l'aspirine. L'ancien nom de la reine-des-prés était d'ailleurs la spirée qui a donné son nom à l'(a)spirine !
On a donc utilisé cette plante depuis des centaines d'années pour combattre les inflammations (en plus, elle n'irrite pas l'estomac), calmer en douceur les fièvres et les douleurs.
Elle est également diurétique ; elle élimine l'eau, combat les oedèmes et la cellulite. Vous vous rendez compte que vous allez vous régaler avec ce petit dessert et qu'en même temps, vous allez vous débarrasser de votre vilaine peau d'orange ! (d'accord, résultat non garanti...)
Elle possède encore bien d'autres propriétés : vulnéraires (quelques feuilles fraîches pillées accélèrent la cicatrisation des petites plaies), anticoagulante et antioxydante..., autant dire qu'elle mérite entièrement son nom de reine-des-prés !
Outre son odeur si particulière, la reine-des-prés est pour ma part une plante assez facile à reconnaître : ses grandes tiges élancées et de couleur rouge, ses feuilles découpées et alternées (avec le dessous blanc et doux) et ses petites graines en forme de spirale (d'où son ancien nom de spirée).
Et comme la plante aime avoir les pieds dans l'eau, on ne la trouve que dans les endroits humides.
Une petite recommandation cependant : les personnes allergiques ne doivent pas la consommer. C'est pourquoi je ne vous conseille pas non plus de goûter à ces oeufs au lait si vous êtes dans ce cas. N'étant pas médecin, je préfère ne prendre aucun risque !
Quand aux autres utilisations de la reine-des-prés, on peut l'employer pour parfumer bière, vin ou hydromel.
Il paraît qu'en la faisant sécher pendant un an, elle déploie encore plus de parfum et les arômes sont plus développés... A vérifier l'année prochaine car mes tiges sont en train de sécher la tête en bas.
En tout cas, elle a parfumé à souhait ces petits oeufs au lait en dégageant une douce saveur de miel...
Pour 10 petites tasses :
1 l de lait d'épeautre (ou tout autre lait végétal ou animal)
75 g de sucre roux
5 oeufs
5 sommités fleuries
Prendre les sommités de reine-des-prés et essayer d'enlever un maximum de petites tiges vertes qui peuvent donner de l'amertume à la préparation.
Faire chauffer le lait dans une casserole et l'amener à ébullition.
Couper le feu, mettre les fleurs dans le lait et couvrir avec une assiette ou un couvercle.
Laisser infuser environ 2 heures.
Passer le lait parfumé au chinois pour ôter toutes les petites fleurs et remettre la casserole sur le feu.
Ajouter le sucre.
Dans un bol, battre les oeufs en omette.
Quand le lait est chaud, éteindre le feu et verser les oeufs en mélangeant bien.
Répartir la préparation dans des petits ramequins ou des tasses.
Les placer dans un grand plat creux ou une lèche-frite. Ajouter de l'eau pour faire cuire les oeufs au lait au bain-marie pendant 1 heure th 6.
Laisser refroidir puis placer au réfrigérateur pendant plusieurs heures.
Déguster bien froid.
La pizza aux courgettes, bleu et basilic
Une majorité de blogs sont en ce moment en pause pour cause de vacances estivales. On aurait pu croire que j'avais moi aussi bouclé valises et sacs à dos pour aller m'adonner aux joies des balades et des randonnées (oui, vous qui commencez à me connaître sauront que je ne suis pas du genre à aller me faire dorer la pilule sur une plage mais plutôt à crapahuter joyeusement au milieu des vaches). Mais non, je ne pars pas en vacances cette année !
J'avoue que j'ai un peu délaissé la blogosphère... besoin de me recentrer, d'explorer d'autres univers et notamment le monde merveilleux de la botanique. Après vous avoir fait manger herbes et plantes sauvages, j'avoue que je m'intéresse aussi à leurs utilisations diverses (thérapeutiques, aide au jardin...). J'ai besoin de me reconnecter encore plus à la nature et aux rythmes saisonniers qui l'animent. Peut-être est-ce dû à l'été et au fait que l'on soit plus en relation avec l'extérieur... J'avoue ne pas bien savoir.
Du coup, quand quelque chose me passionne, mes autres centres d'intérêt s'amoindrissent un peu, mon esprit étant occupé par ma dernière marotte. Je suis comme ça ! Attirée par une foule de choses (qui a dit que je m'éparpille ???) et curieuse de tout. Parfois, ça peut être aussi un inconvénient mais en tout cas, on ne peut pas dire que je n'ai pas de multiples centres d'intérêt.
Cette recette là vient donc de notre quotidien et n'a pas été réfléchie pour le blog. J'ai eu envie "d'écouler" mes courgettes d'une façon un peu différente de d'habitude. Et puis j'ai ajouté du basilic car je trouve que une association sublime. Le bleu, c'était pour relever un peu plus le tout !
C'est juste quand l'Homme l'a goûtée hier soir, qu'il s'est exclamé :" Celle-là, tu peux la refaire quand tu veux et même la publier !" Un cri du coeur ! (pardon, du ventre !)
Je m'empresse donc de vous la faire partager et je retourne à mes petites plantes chéries.
Bel été à vous tous !
Pour 4 personnes :
1 pâte à pizza (achetée ou faite par vos petites mains)
3 courgettes
125 g de fromage bleu assez fort (roquefort, bleu d'Auvergne...)
4 cuil à soupe de crème fraîche (ou de tofu soyeux)
1 beau bouquet de basilic
huile d'olive, sel, poivre
Préparer la pâte à pizza si vous la faites vous-même.
J'avoue avoir beaucoup de mal à réussir la pâte à pain à la main... Une fois sur deux, elle ne lève pas. Donc, en attendant d'avoir une MAP, j'achète généralement mes pâtes à pizza.
Étaler la pâte à pizza et la faire lever.
Laver les courgettes et les couper en rondelles.
Les faire revenir dans une sauteuse avec de l'huile d'olive. Les laisser cuire pour éliminer un maximum d'eau afin de me pas détremper la pâte à pizza.
Saler légèrement et poivrer.
Dans un assiette, écraser le bleu et le mélanger à la crème fraîche.
Poivrer généreusement et ajouter la moitié du basilic coupé en fines lanières.
Étaler cette préparation sur la pâte. Répartir les courgettes sur la crème au bleu et éventuellement quelques dés de fromage.
Enfourner th 6 pour 30 minutes.
Laisser hors du feu 10 minutes environ le temps que la crème épaississe un peu (elle va devenir plus ferme en refroidissant ).
Rajouter le reste du bouquet de basilic et déguster avec une bonne salade verte.
Une pensée spéciale pour Sophie et ses recettes diverses et variées à base de courgettes de l'été dernier ;-)
La confiture d'abricots, pêches, nectarines et vanille
{Ou comment faire des confitures à petits prix avec les fruits écrasés, bradés par le primeur}
Car oui, comment résister à l'appel de fruits un peu trop mûrs limite "marmelade déjà toute prête" mais super sucrés et délicieux ?
Moi je ne peux pas dire non, tout en sachant que si je ne les achète pas, ils finiront irrémédiablement leur vie dans la poubelle du coin.
En semaine, les clients ne sont pas aussi nombreux que pour le marché du samedi matin et seules quelques mamies armées de leurs cabas tournent autour des fruits et légumes du marchand des quatre saisons. La vendeuse ne semblent pas les convaincre et elles préfèrent se rabattre sur des abricots bien fermes et sans taches.
Et bien moi, je ne les abandonnerai pas lâchement ces petits fruits pleins de saveur ! Non, je les sauverai même d'une pourriture certaine et ils auront une seconde vie (non, pas une seconde jeunesse, faut pas pousser mémé dans les orties non plus, quoi que, ça lui activerait la circulation du sang...) Ils vont même pouvoir se mélanger avec un bon sucre blond tout parfumé.
Plus tard, ils pourront même caresser doucement la mie dorée d'une belle tartine tout droit sortie d'une séance de bronzage express dans le grille-pain. Faire du frotti-frotta avec les crêpes brûlantes. Se mélanger sensuellement avec un petit fromage blanc tout tendre et frais. Ou encore s'enrouler de plaisir avec une génoise pour la plus douce des bûches.
Alors, elle est pas belle la vie des brugnons, pêches et abricots écrabouillés du primeur ? "Super-Juliette", on devrait m'appeler, non ?
Pour 4 pots :
2 kg d'un mélange de fruits : abricots, pêches, brugnons... (soit environ 1,7 kg préparés)
800 g de sucre blond
1 jus de citron
1/2 gousse de vanille
Préparer les fruits en enlevant les parties abîmées (pourriture ou autre) et les noyaux. Éplucher les pêches.
Les mettre dans une petite bassine à confiture ou une casserole à fond épais.
Couper la gousse de vanille en deux et la gratter pour récupérer les graines.
Ajouter le sucre blond, la vanille et le jus de citron.
Laisser fondre le sucre et macérer pendant quelques heures voire un nuit entière.
Le lendemain, faire chauffer doucement et cuire 15 à 20 minutes. Écumer si besoin.
Faire le test de l'assiette pour vérifier la cuisson de la confiture.
Laver et stériliser les pots de confiture et leurs couvercles. Laisser sécher sur un torchon propre.
Mettre la confiture brûlante en pots, visser les couvercles et retourner les pots pour les stériliser.
Retourner les pots quand ils sont totalement refroidis. Les étiqueter et les conserver dans un endroit sec.
Le gâteau meringué aux groseilles
La saison des groseilles bat son plein ! Enfin, pour certaines variétés car d'autres sont plus tardives et permettent d'étaler la saison des gelées et autres conserves, ce qui du coup est bien pratique.
A cette période, je ne manque jamais de faire mes petites tartelettes fétiches (la première fois que je les ai réalisées, ça devait être pour mes 17 ans donc vous voyez qu'elles sont plus que validées !). Cette année donc, je n'ai pas manqué à la tradition et je les ai faites pour fêter le début de l'été.
Néanmoins, j'avais envie d'accomoder ce petit fruit un peu différemment et quand j'ai vu la la recette de la tarte aux groseilles meringuée de Manue, je me suis empressée de la recopier pour la tester. Le fait que j'ai dans mon réfrigérateur deux grands saladiers de petits fruits rouges a aussi influencé mon choix !
J'avoue que souvent via les blogs, je vois des recettes qui me plaisent beaucoup. Je les épingle alors sur mon Pinterest dans mon tableau "à tester" et malheureusement, elles y restent un certain temps... Vous n'êtes pas comme ça, vous, à acheter des tonnes de magazines, de livres de cuisine où les photos sont toutes plus appétissantes les unes que les autres ? Et souvent, si on ne les teste pas de suite, on les oublie immanquablement... Ce n'est pas de la procrastination, c'est juste que techniquement on ne peux pas toutes les faire... et toutes les manger sans finir par ressembler au bonhomme Michelin (j'ai déjà quelques bouées, je ne veux pas finir comme lui !)
En tout cas, cette petite recette-là est également validée et va rejoindre mon sacro-saint cahier de recettes. J'ai aussi apporté quelques petites modifications car il y avait vraiment beaucoup de sucre pour la meringue. J'ai également voulu mettre un peu moins de beurre dans le gâteau (une partie est remplacée par de la crème de soja).
Ceci dit, nous nous sommes régalés avec ces petites groseilles acidulées emprisonnées dans leur meringue, moelleuse dedans et croquante dessus. Le gâteau s'imbibant lui aussi du jus des groseilles, on arrive à un accord délicieux...
Pour 12 personnes : (plat rectangulaire de 21 X 28 cm)
4 oeufs
140 g de sucre roux
160 g de farine complète
1 sachet de poudre à lever
1 cuil à soupe de vinaigre de cidre
100 g de beurre
25 cl de crème de soja
450 g de groseilles
150 g de sucre blanc
Préparation du gâteau :
Dans un saladier, casser les oeufs en séparant les blancs des jaunes en réservant les blancs pour la préparation de la meringue.
Battre les jaunes avec le sucre roux jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
Incorporer en alternant le beurre fondu, la crème de soja et le mélange farine et poudre à lever.
Ajouter la cuillère à soupe de vinaigre de cidre.
NB : On ne sentira pas du tout le vinaigre dans le gâteau. C'est juste que je trouve qu'en utilisant du sucre roux et de la farine complète biologiques, mes gâteaux sont souvent plus plats qu'avec des ingrédients conventionnels non bio. J'ajoute donc un peu de vinaigre qui doit donner du "gonflant" avec la poudre à lever.
Huiler un plat ou le tapisser de papier sulfurisé (comme moi) et étaler la pâte. Comme elle est assez épaisse, il faut s'aider d'une spatule ou une cuillère pour bien répartir la pâte dans tout le moule.
Enfourner th 6 pendant 15 minutes.
Préparation de la meringue :
Battre les blancs en neige ferme. Incorporer progressivement le sucre blanc, la meringue soit être bien brillante.
Rajouter les groseilles égrainées en les mélangeant délicatement.
Répartir la meringue aux groseilles sur le gâteau.
Remettre au four th 5 pendant 20 à 25 minutes
Laisser refroidir le gâteau mais en évitant de le mettre trop au frais, la meringue ne serait plus croquante sur le dessus.
NB : j'utilise un four à gaz qui chauffe uniquement sous la dessous. Les cuissons sont donc à adapter en fonction de votre propre four, s'il est à chaleur tournante ou pas.
De même, je ne fais jamais préchauffer mon four car sinon mes plats sont trop cuits (voire cramés dessous).
Le clafoutis vanillé aux abricots, fraises et framboises
Il y a une dizaine de jours, pour mon anniversaire, j'ai reçu comme cadeau le dernier livre de Marie Chioca "Les secrets de la pâtisserie bio". Une conspiration entre grand-mère et petites filles pour mon plus grand plaisir (des conspirations comme ça, j'en veux bien tous les jours). Autant vous dire que je n'ai pas tardé à mettre le nez dedans pour le dévorer ! Les petits papiers marquent déjà toutes les pages que j'ai envie de tester. Le plus dur était de savoir ce qui me faisait le plus envie, choix cornélien...
Ce qui m'a décidé, c'est la perspective d'aller le samedi matin au marché chercher des abricots bien sucrés et parfumés.
Les fraises et les framboises, je pouvais les ramasser dans le jardin car cette année, les plants donnent un peu plus. Et maintenant que mes poulettes pondent un oeuf chacune jour (un oeuf chacune bien-sûr, pas à tour de rôle, style aujourd'hui la rousse, c'est toi qui t'y colle et demain ce sera à toi la bigarrée de nous faire un joli petit oeuf roux).
Donc, résumé : abricots du marché + fraises et framboises du jardin + oeufs de mes poulettes (le lait de soja n'est pas maison, désolée de vous décevoir...) + recette de Marie = un petit dessert d'enfer ! Nous nous sommes régalés et même l'Homme un peu sceptique avec les clafoutis a validé la recette, c'est dire !
Je pense même que je vais le refaire pour samedi soir. J'ai envie de fêter le solstice d'été autour d'un petit repas dans le jardin, salade parsemée de fleurs, grillades peut-être et desserts avec des fruits de saison. J'ai déjà des groseilles qui attendent patiemment pour confectionner de jolies petites tartelettes. Quelques bougies disposées ça et là, des bouquets de fleurs sauvages et voilà de quoi fêter le nuit la plus courte de l'année.
J'ai bien essayé de proposer qu'un danse autour du barbecue (symboliquement ça pourrait très bien remplacer le feu de joie, non ?) mais l'idée n'a pas eu l'air d'enchanter plus que ça les convives. Allez savoir pourquoi ?!?
Pour 6 personnes :
4 oeufs
6 cuil à soupe de sirop d'agave
50 g de farine de blé
1/2 l de lait de soja à la vanille
2 cuil à café d'extrait de vanille (1/2 gousse de vanille)
200 g d'abricots dénoyautés bien parfumés et mûrs
100 g de framboises
quelques fraises (200 g pour moi)
un peu d'huile pour le moule
Dans un saladier, mélanger les oeufs avec le sirop d'agave et la farine. Ajouter le lait de soja à la vanille après pour éviter les grumeaux.
Parfumer avec la demi-gousse de vanille grattée.
Dénoyauter les abricots et les couper en 4. Équeuter les fraises et les couper en 2.
Huiler légèrement un plat à gratin ou un grand plat à tarte.
Verser la pâte à clafoutis puis disposer délicatement les fruits coupés en morceaux et les framboises.
Faire cuire une heure th 5.
Laisser refroidir puis mettre au réfrigérateur pour 2 heures minimum, le clafoutis n'en sera que plus savoureux.
Comme le conseille Marie, prenez bien du lait de soja parfumé à la vanille. Il est bien épais et parfumé et convient tout à fait pour ce dessert ultra-vanillé.
De plus, choisissez des abricots mûrs à point, parfumés, juteux et sucrés. Rien de plus rédhibitoire pour moi que des abricots acides et durs comme on les trouve toujours dans les grandes surfaces. Je préfère ne manger qu'une fois dans l'année ces fruits, mais qu'ils soient délicieux ! Les miens venaient de Provence et ils étaient délicieux ; c'est bien simple, j'ai dû me battre pour qu'ils ne soient pas tous mangés avant que j'ai eu le temps de préparer le clafoutis !
Allez encore quelques photos pour vous donner encore plus envie !
La gelée de fleurs de sureau
Au printemps, j'ai fait très peu de gelée de fleurs de pissenlit, juste quelques pots déjà mangés... Je me suis dévouée car elle contenait de l'agar-agar et l'Homme avait décrété que "sa" gelée de pissenlit était meilleure que la mienne (pardonne le Marie Chioca, car il ne sait pas ce qu'il dit !).
Du coup, j'ai décidé de tester la gelée de fleurs de sureau et là, l'Homme ne pourra pas dire que ce n'est pas bon car il adooooore le sirop que je fais chaque année avec cette plante divine.
Cette année justement, j'ai l'impression que de nombreuses bloggeuses ont découvert les fleurs de sureau au vu du nombre toujours croissant de recettes publiées. La "vanille du pauvre" semble faire des émules...
Bien que le sureau soit un arbuste très commun dans nos régions (et parfois même dans nos jardins pour notre plus grand bonheur), il faut penser la nature comme un grand tout et la respecter en ne prélevant que le nécessaire.
Je préfère ne faire que quelques pots de gelée, bouteilles de sirop et prélever un peu de corymbes pour parfumer gâteaux ou crumbles. Il faut en effet cueillir les fleurs avec parcimonie et pas toutes sur un même arbuste.
De nombreux animaux dépendent de cet arbuste : les insectes pollinisateurs se régalent du nectar des fleurs au printemps car le sureau est un arbuste très mellifère et en fin d'été, ce sont principalement les oiseaux qui se nourrissent de ses baies noires et sucrées (merles, fauvettes, grives, rouge-gorge, passereaux..)
Du coup, si vous plantiez un sureau dans votre jardin ?
Pour 6 pots :
environ 60 corymbes de fleurs de sureau
1,5 l d'eau
1 kg de sucre blond
3 petits citrons bio
(éventuellement pectine ou 4 g d'agar-agar)
Secouer les corymbes pour faire tomber les éventuels petits insectes et effleurer afin de ne garder que les petites fleurs sans les tiges vertes.Faire bouillir l'eau et en couvrir les fleurs. Recouvrir et laisser infuser au frais pendant 3 jours environ.
Au bout de ce laps de temps, filtrer la préparation pour enlever toutes les fleurs. On peut utiliser un chinois ou plus simplement un torchon.
Ajouter le sucre, le jus des citrons et le zeste d'un.
Faire chauffer doucement dans une bassine à confiture jusqu'à ébullition. A partir de ce moment, mélanger avec une cuillère en bois pendant 10 à 15 minutes en maintenant cette petite ébullition.
Faire le test sur une assiette froide pour vérifier si la cuisson de la gelée est suffisante.
Je dois avouer que j'ai eu quelques difficultés avec cette gelée de fleurs de sureau, je ne vous la cacherais pas... J'ai d'abord utiliser du sucre spécial confiture avec de la pectine et du jus de citron pour booster le côté "bien ferme" mais ça n'a pas eu l'effet escompté. Ma gelée était toujours liquide, même en rajoutant du temps de cuisson.
J'ai donc décidé "d'assurer" et j'ai donc incorporé 4 g d'agar-agar pour obtenir la texture voulue.
Mettre la gelée brûlante dans des pots préalablement ébouillantés. Les retourner pour assurer une meilleure stérilisation des couvercles.
Rappel de prudence :
Dans la nature, tout n'est pas comestible, loin s'en faut. On ne cueille donc que ce que l'on connaît vraiment !
Il existe plusieurs variétés de sureau dont une qui est TOXIQUE donc prudence.
Lors de la cueillette, les baies qui sont comestibles poussent sur un arbuste, le sureau noir et forment des corymbes retombantes.
A ne pas confondre avec les fruits du petit sureau ou sureau hièble (une plante herbacée poussant en groupes) qui ont un port redressé et sont toxiques.
De plus, on ne prélève les fleurs qu'avec parcimonie et pas sur un même arbuste. Il faut penser que de nombreux oiseaux et petits animaux ont besoin des futures baies pour se nourrir.
Le velouté d'asperges et ses biscuits aux graines et au cantal
Un de mes grands plaisirs, c'est de jardiner. Agrémenter les abords de ma maison avec des fleurs plutôt de style "jardin de curé": roses anciennes et parfumées, oeillets de poètes poivrés, pâquerettes, camomilles...
Mais j'adore également m'occuper du micro jardin que nous avons aménagé : désherber le coin indispensable des aromates, semer salades et radis, planter quelques pieds de tomates, courgettes ou poivrons. Gratter le terre en incorporant le compost avec mes mains. C'est simple, mettre les mains dans la terre est encore plus agréable pour moi que de les avoir dans la farine, c'est dire...
Malheureusement, si on devait uniquement compter sur les produits de notre jardin pour se nourrir et de la cueillette que j'effectue dans la nature, on ne mangerait pas tous les jours à notre faim, et on aurait sûrement plus la ligne. J'ai la chance d'avoir mes parents qui nous fournissent une quantité non négligeable de légumes et fruits. Le complément est acheté à un petit maraîcher bio de la commune voisine ou en magasin.
L'avantage avec un Papa jardinier, c'est qu'on peut avoir presque toute l'année des produits divers et variés. C'est assez simple, il fait pousser à peu près tout (même un rang super long de panais quand sa fille lui demande <3). Certes, cela fait un peu râler ma Maman car il y a le jardin à côté de leur maison pour les légumes les moins gourmands en place... et puis, il y a le champs pour les asperges, patates, betteraves, carottes, échalotes, potimarrons, melons... Et enfin le verger à côté (je vous ai parlé du champs avec les moutons ?) Bref, un boulot de dingue si on y réfléchit bien... mais il aime ça.
Alors, quand il y a quelques jours ils sont partis en vacances, nous avons eu la mission d'aller ramasser les asperges. Chouette ! La récolte a été magnifique et nous avons pu les manger en vinaigrette, en tarte et en velouté. La recette d'Annie m'avait fait envie et j'ai eu envie de l'accompagener de petits biscuits aux graines.
Ce velouté a régalé toute la famille. Je l'ai même mangé tiède et j'ai adoré mais l'Homme, peu gourmand de soupes froides a préféré le faire chauffer. Et les biscuits ont été grignotés en peu de temps !
Pour 4 personnes :
800 g d'asperges (environ 600 g un fois préparées)
4 échalotes
1 bouillon cube de poule ou de légumes
huile d'olive
poivre
biscuits :
250 g de farine de blé complète
25 g de petits flocons d'avoine
1 cuil à café de graines de lin
2 cuil à café de graines de sésame
1 cuil à soupe de graines de courge
1 cuil à café rase de fleur de sel
50 g de cantal bien affiné
1 jaune d'oeuf
8 cl d'huile d'olive
10 cl d'eau
Laver les asperges si elles sont pleines de terre. Couper le bout qui est dur et les éplucher soigneusement pour éliminer un maximum de fibres.
Éplucher les échalotes et les couper grossièrement.
Dans une casserole, verser 2 à 3 cuil à soupe d'huile d'olive et faire revenir les échalotes. Quand elles sont bien colorées, ajouter les asperges coupées en morceaux. Faire encore cuire 5 minutes en pour donner du goût aux légumes.
Diluer le bouillon cube dans 75 cl d'eau et verser sur les légumes.
Faire mijoter doucement 15 à 20 minutes, le temps que les asperges soient cuites.
Mixer soigneusement et passer au chinois si le velouté est trop fibreux.
En ayant bien épluché les asperges et mixé longtemps le velouté, je n'ai pas eu besoin de faire cette opération. Nous n'avons que très peu senti les fibres et le velouté était plus épais.
Poivrer et rajouter selon votre gourmandise crème fraîche ou crème végétal.
Pour les biscuits, mélanger la farine de blé, les petits flocons d'avoine, les graines de lin, les graines de sésame, les graines de courge légèrement concassées et la fleur de sel.
Râper le cantal grossièrement et l'ajouter aux ingrédients secs.
Faire un puits et ajouter le jaune d'oeuf, l'huile d'olive et l'eau.
Mélanger doucement à la cuillère puis terminer à la main en essayant de pétrir le moins possible.
Étaler la pâte avec un rouleau et découper les biscuits avec un emporte-pièce.
Mettre une feuille de papier sulfurisé sur une plaque de cuisson. Déposer les biscuits et faire cuire 10 à 15 minutes selon leur épaisseur dans un four chaud (th6).
Laisser refroidir et déguster avec le velouté
NB : On peut remplacer le cantal par du parmesan, du comté... ou tout fromage bien affiné et parfumé
Muffins aux asperges {des bois et des jardins} et fromage de chèvre
J'aime toutes les saisons. Chacune a un charme si particulier. Même ce printemps pluvieux n'arrive pas entièrement à saper mon moral. J'avoue, je râle un peu en me réveillant et en entendant les gouttes d'eau frapper sur le toit mais c'est plus parce que j'aimerais profiter d'une belle journée pour jardiner, faire un pique-nique, ramasser les fleurs de sureau ou encore faire des photos lumineuses pour le blog.
Il pleut ? Et bien qu'à cela ne tienne, mes bottes en caoutchouc sont mes meilleures amies en ce moment et pas question que je sacrifie balade et cueillette. Il faut d'ailleurs en profiter car les petites asperges sauvages, les"ornithogales" pointent le bout de leurs boutons floraux vers le soleil depuis déjà trois semaines.
Pour venir jusqu'au petit village où j'habite, on traverse d'immenses plaines de maïs en monoculture depuis des années. Les palisses n'existent plus et le vent est piquant. Nous avons bien planté une haie pour nous en protéger à notre arrivée, il y a deux ans mais les arbustes peinent un peu dans cette terre argilo-calcaire et puis ils ne peuvent pas former une haie protectrice en deux années seulement...
Ce que par contre, on ne s'imagine pas, c'est que nous sommes juste au bord d'un vallon où coule un petit ruisseau. Et que si on emprunte le chemin juste sous la maison, c'est un petit paradis paisible que l'on découvre.
NB : avec la photo, on pourrait croire que c'est un large chemin où il est facile de se promener... Vous m'imaginez peut-être en longue robe blanche vaporeuse et pieds nus, sautant telle une nymphe des bois, un panier à la main (vous vous souvenez des photos de David Hamilton ?)
Et bien que nenni ! En fait, là, la commune a passé le tracteur et le gyro il y a 15 jours donc ça fait très romantique et tout et tout... Mais pour le côté pratique et terrre à terre, la nymphe, elle met des bottes ; sur certaines portions le chemin ne voit jamais le soleil donc elle a les pieds mouillés même à 3 h de l'après-midi. Et ce n'est pas mieux avec la gadoue, résultat des pluies des derniers jours. Bah oui, la boue se sied point trop aux petits pieds délicats de la nymphe... Et elle revêt également un bon vieux jean sous sa robe légère car les orties et les herbes folles lui arrivent à la ceinture... Un peu moins plaisant, je vous l'accorde, mais tout aussi bucolique. Oui, je sais, un mythe s'effondre... je suis désolée...
Ma fille, qui vient de découvrir la photo, me dit texto : "il rend pas du tout pareil qu'en vrai le chemin !"
Ce petit chemin recèle d'une grande biodiversité végétale : aubépine, sureau, églantier, clématite (de la viouche comme on dit chez nous), noisetier, fusains... De quoi abriter et nourrir de nombreuses espèces animales.
Les chênes, noyers, frênes, merisers couvrent le reste des coteaux et une plantation de peupliers court le long du ruiseau parfois à découvert.
Les sous-bois couverts d'ail des ours et d'asperges sauvages succèdent aux pentes boisées et aux clairières impénétrables recouvertes de chardons, d'orties et des fleurs variées.
Les petites asperges poussent sous le couvert des arbres et s'echappent même sur les bords du chemin.
l'ornithogale des Pyrénées ou aspergette
C'est ainsi que l'on peut croiser les nombreux habitants de ce petit coin ; cela peut être des chevreuils en grand nombre par chez nous, des écureuils, de nombreuses espèces d'oiseaux mais aussi des couleuvres en train de se chauffer au soleil et surtout des insectes les plus variés.
Il y a d'ailleurs deux petits coins que j'affectionne beaucoup ; je les ai appelés "le coin aux papillons" et le "coin aux libellules" (nom qui d'ailleurs n'a rien d'exact car ce ne sont pas des libellules qui viennent se poser sur les noisetiers mais des demoiselles, leurs ailes étant réunies une fois posées au contraire des libellules qui ont les ailes étalées).
Les papillons ont élu domicile dans cette petite clairière impénétrable pour moi. C'est une véritable pouponnière où les "paon de jour", les "carte géographique", les "Robert le diable", les "flambé" et autres lépidoptères trouvent les plantes hôtes qu'ils affectionnent quand il sont encore des chenilles. Et également du nectar à foison quand toutes les "mauvaises herbes" fleurissent.
Mon petit chemin recèle bien des trésors et il faut savoir s'arrêter, regarder d'un peu plus près et prendre le temps.
Entre deux averses, je parcours la campagne avec un sac en papier et mon appareil photo. D'une main je cueille et de l'autre j'immortalise le ballet des amours des punaises arlequin, les demoiselles qui sèchent leurs ailes transparentes au soleil ou encore les escargots à l'assaut des hautes herbes.
Punaises arlequin / Escargots / Demoiselle / Ciguë
Puis je rentre paisiblement en cherchant comment accommoder les plantes que j'ai glanées. Aujourd'hui, ce sera des muffins aux asperges et fromage de chèvre.
Pour une douzaine de muffins :
125 g de farine de blé
une pincée de sel
poivre
1/2 sachet de poudre à lever
2 oeufs
100 ml de lait ribot
50 ml d'huile d'olive
50 g d'emmenthal râpé
75 g de bûche de chèvre
1 petit bouquet d'asperges sauvages
quelques asperges des jardins
Éplucher soigneusement les asperges pour enlever la partie dure et fibreuse. Les laver et les faire cuire dans une casserole d'eau bouillante salée environ 10 à 15 minutes. Laisser s'égoutter.
Faire cuire les asperges sauvages dans de l'eau bouillante salée environ 3 minutes et les plonger dans de l'eau bien froide pour stopper la cuisson. Elles gardent ainsi leur belle couleur verte.
Préparer la pâte à muffins : dans un saladier verser la farine, le sel, le poivre et la poudre à lever.
Dans un autre récipient, mélanger les oeufs, le lait ribot et l'huile.Mélanger les deux préparations puis ajouter le gruyère râpé.
Couper les asperges pour ne garder que les têtes et détailler le fromage de chèvre en cubes.
Garder bien-sûr les queues des asperges pour faire une tarte, les ajouter à une poêlée de légumes ou une salade.
Placer des petites caissettes individuelles dans des moules à muffins. Verser un peu de pâte puis déposer un morceau de fromage de chèvre et quelques têtes d'asperges. Verser à nouveau de la pâte puis terminer par des asperges pour décorer le dessus des muffins.
Enfourner th 6 pour 15 minutes. Vérifier la cuisson des muffins en plantant un couteau, la lame doit ressortir sèche.
Avec ce billet, je participe (in extrémis encore une fois) au Monday Muffins # 39 organisé cette fois par Marie, la gagnante de l'édition précédente et qui a pour thème le muffins repas.
Génoise aux fraises et aux fleurs de sureau
Depuis une semaine environ, les palisses, les petits chemins et même certains jardins se parent de jolies grappes blanches odorantes. On les voit de loin et le parfum délicat et suave qu'elles dégagent n'a rien à voir avec celui plus entêtant des aubépines.
Les sureaux sont à nouveau en fleur, et telle une abeille avide de remplir les rayons de sa ruche, une cétoine affamée, moi je pense à tout ce que je vais pouvoir faire avec ces délicats corymbes. Mon cerveau est en ébullition : des sirops à faire infuser, du sucre pour parfumer délicatement les desserts, des beignets, des crumbles pourquoi pas... Tout cela, je l'ai déjà testé, alors comment est ce que je vais utiliser ces fleurs si parfumées cette année ?
J'imagine alors les saveurs mélangées des fraises et des petites fleurs blanches... Il faut que les deux parfums soient complémentaires et que l'un ne surpasse pas l'autre. J'ai choisi d'aromatiser le sirop pour imbiber les petites génoises avec les fleurs de sureau infusées mais en faisant un sirop très léger, pas trop sucré (je n'ai pas le bec sucré et la génoise et les fraises doivent suffire)
J'ai aussi décidé de mélanger les fraises coupées en fine brunoise avec des fleurs pour que le goût du sureau ressorte de façon un peu plus prononcée. A chacun de mettre la quantité qu'il veut selon qu'on aime plus ou moins cette saveur.
Du coup, les minis portions toutes mignonnes et parfumées ont séduit les gourmands. Et vous, ça vous tente ?
Pour 8 petits gâteaux :
Pour la génoise :
3 oeufs
150 g de sucre de canne
100 g de beurre
70 ml de crème liquide (soja pour moi)
100 g de farine
70 g de fécule de maïs
1 sachet de poudre à lever
500 g de fraises
12 cl de crème épaisse
2 cuil à café de sucre vanillé
250 ml d'eau
25 g de sucre
3 corymbes de sureau
Préparer un sirop de fleurs de sureau :
Faire chauffer 250 ml d'eau.
Détacher les fleurs de deux corymbes de sureau et les mettre dans un saladier avec les 25 g de sucre.
Recouvrir avec l'eau chaude et laisser infuser pendant la préparation de la génoise et de la garniture.
Quand le sirop est froid, l'égoutter pour enlever les fleurs.
Pour la génoise
Faire chauffer une casserole d'eau pour faire un bain-marie.
Dans un saladier en verre ou un cul de poule, mélanger les oeufs entiers et le sucre de canne au batteur. Le mélange doit être blanc.
Placer le saladier au bain-marie en continuant de battre jusqu'à ce que le mélange ait doublé de volume et soit bien mousseux.
Hors du feu et toujours en battant, ajouter le beurre coupé en petits morceaux, la crème, la farine, la fécule de maïs et la poudre à lever.
Découper un cercle de papier sulfurisé de la taille du fond du moule et placer dans le plat. Beurrer éventuellement les bords.
Verser la pâte à génoise.
Enfourner pendant 20 à 25 minutes à th 6.
Vérifier la cuisson avec un couteau planté dans le gâteau dont la lame doit ressortir sèche.
Laisser refroidir avant de démouler.
Pour la garniture
Mettre de côté une dizaine des plus belles fraises et détailler le reste en une fine brunoise (des petits dés).
Effleurer un corymbe de sureau et mélanger délicatement les fleurs aux fraises.
Préparer la crème en la fouettant en une chantilly bien ferme.
Ajouter le sucre vanillé et donner encore quelques coups de fouet pour bien mélanger sucre et crème.
Réserver au frais.
Montage des petits gâteaux :
A l'aide d'un emporte-pièce (ou avec un couteau autour d'un verre comme moi car mes emportes-pièces étaient trop gros...) découper environ 8 petites bases de génoise.
Les déposer sur une grille et les imbiber avec le sirop de sureau. En mettre quelques cuillères à soupe. Il faut que la génoise soit bien imbibée pour faire ressortir le goût du sirop de sureau mais néanmoins ne la détrempe pas. Quatre à cinq cuillères à soupe environ pour ma part.
Déposer délicatement le mélange de fraises et de fleurs de sureau et le jus des fraises s'il y en a.
Avec une poche à douille ou à la cuillère, recouvrir de crème chantilly.
Pour finir, décorer avec une fraise et des fleurs de sureau.
A déguster bien frais
Petit édit du 27 Mai :
Avec cette petite recette de fraises, je participe au KKVKVK#56 (me demandez pas ce que ça veut exactement dire... Ki Ki Veut Kuisiner Ke Je Souviens Plus Ke Ca Veut Dire)
C'était la fourmi Elé qui avait gagné le précedent KKK avec sa recette à base de pommes et donc elle nous a choisi pour thème la fraise. Un thème bien de saison et qui va toutes nous inspirer.
Fougasse au pesto d'ail des ours et noisettes
S'il y a bien une chose que j'essaie de respecter le plus possible, c'est cuisiner avec des produits de saison. Alors oui, c'est parfois un peu compliqué à certaines périodes de l'année et on a l'impression de revoir les mêmes choses dans son assiette...
Quand on va faire sa petite cueillette dans la campagne, impossible de gruger le chaland et de faire manger des fraises (des bois) à Noël ou de l'ail des ours à l'automne (dommage, ça irait bien avec les champignons sauvages).
Chez nous justement, l'ail des ours commence à faire la tête. Il est grand temps de faire une dernière cueillette avant que toutes les feuilles flétrissent pour fournir au bulbe l'energie nécessaire à sa survie. Déjà les premières petites asperges sauvages pointent le bout de leurs têtes et rythment le grand cycle de la nature.
On profite donc encore un peu de cette plante merveilleuse et on garnit une petite fougasse d'un pesto délicatement parfumé.
A l'année prochaine !
Et pour celles et ceux que j'entends dire : " mais on n'a pas d'ail des ours chez nous !!", et bien pas de problème. On peut tout à fait le remplacer par un beau bouquet de feuilles de radis qui donnera un petit côté piquant. Ou encore de jeunes têtes d'ortie en ajoutant une ou deux gousses d'ail car les orties n'ont pas vraiment de goût prononcé, si ce n'est ce côté "chlorophylle".
Et pour ceux qui s'y connaissent un peu plus, on peut même faire un petit mélange de feuilles fraîches cueillies pendant une balade : plantain, consoude, bourrache, pimprenelle, lierre terrestre, berce...
Pour 6 personnes :
200 g de farine de blé complète bio
200 g de farine de blé bio
2 sachets de levure de boulanger déshydratée
20 cl d 'eau tiède
7,5 cl d'huile d'olive
1 cuil à café rase de sel fin
Pour le pesto :
150 g d'ail des ours (un beau bouquet)
50 g de noisettes décortiquées
6 cuil à soupe d'huile d'olive
40 g de parmesan
60 g de gruyère râpé (facultatif)
Commencer par préparer la pâte pour la fougasse.
Dans un bol, délayer les sachets de levure de boulanger avec l'eau tiède pour les réhydrater. Laisser reposer 5 minutes.
Dans un saladier, mélanger les farines et le sel fin.
Faire un puits et verser progressivement l'huile d'olive et l'eau avec la levure en mélangeant avec une cuillère.
Quand la pâte forme une boule, la travailler à la main et la pétrir quelques minutes.
Couvrir le saladier avec un torchon ou un film étirable. Faire lever dans un endroit chaud environ 30 minutes (par exemple dans le four préchauffé puis éteint)
La pâte doit doubler de volume.
Pendant ce temps préparer le pesto.
Laver soigneusement l'ail des ours pour éliminer les éventuels petits escargots, limaces...
Couper finement feuilles et tiges sur une planche à découper. J'évite à tout prix les robots, mini-hachoirs qui font de la bouillie et je préfère couper patiemment au couteau.
Hacher les noisettes assez grossièrement.Dans un bol, mélanger les feuilles d'ail des ours hachées, les noisettes, l'huile d'olive et environ 30 g de parmesan râpé.
Dégazer la pâte à fougasse et l'étaler sur une surface farinée. Étaler le pesto sur la moitié de la pâte, saupoudrer éventuellement de gruyère râpé pour plus de fondant, mouiller les bords avec un peu d'eau et rabattre la pâte.
Étaler à nouveau pour avoir une belle taille.
Faire 3 entailles dans la fougasse avec un couteau pointu jusqu'au pesto et faire lever à nouveau dans le four chauffé.
Au bout de 20 minutes, la fougasse a bien levé. La badigeonner d'eau et râper le reste de parmesan sur la surface.
Enfourner à four chaud (th 6) pour 20 à 25 minutes.