Génoise aux fraises et aux fleurs de sureau
Depuis une semaine environ, les palisses, les petits chemins et même certains jardins se parent de jolies grappes blanches odorantes. On les voit de loin et le parfum délicat et suave qu'elles dégagent n'a rien à voir avec celui plus entêtant des aubépines.
Les sureaux sont à nouveau en fleur, et telle une abeille avide de remplir les rayons de sa ruche, une cétoine affamée, moi je pense à tout ce que je vais pouvoir faire avec ces délicats corymbes. Mon cerveau est en ébullition : des sirops à faire infuser, du sucre pour parfumer délicatement les desserts, des beignets, des crumbles pourquoi pas... Tout cela, je l'ai déjà testé, alors comment est ce que je vais utiliser ces fleurs si parfumées cette année ?
J'imagine alors les saveurs mélangées des fraises et des petites fleurs blanches... Il faut que les deux parfums soient complémentaires et que l'un ne surpasse pas l'autre. J'ai choisi d'aromatiser le sirop pour imbiber les petites génoises avec les fleurs de sureau infusées mais en faisant un sirop très léger, pas trop sucré (je n'ai pas le bec sucré et la génoise et les fraises doivent suffire)
J'ai aussi décidé de mélanger les fraises coupées en fine brunoise avec des fleurs pour que le goût du sureau ressorte de façon un peu plus prononcée. A chacun de mettre la quantité qu'il veut selon qu'on aime plus ou moins cette saveur.
Du coup, les minis portions toutes mignonnes et parfumées ont séduit les gourmands. Et vous, ça vous tente ?
Pour 8 petits gâteaux :
Pour la génoise :
3 oeufs
150 g de sucre de canne
100 g de beurre
70 ml de crème liquide (soja pour moi)
100 g de farine
70 g de fécule de maïs
1 sachet de poudre à lever
500 g de fraises
12 cl de crème épaisse
2 cuil à café de sucre vanillé
250 ml d'eau
25 g de sucre
3 corymbes de sureau
Préparer un sirop de fleurs de sureau :
Faire chauffer 250 ml d'eau.
Détacher les fleurs de deux corymbes de sureau et les mettre dans un saladier avec les 25 g de sucre.
Recouvrir avec l'eau chaude et laisser infuser pendant la préparation de la génoise et de la garniture.
Quand le sirop est froid, l'égoutter pour enlever les fleurs.
Pour la génoise
Faire chauffer une casserole d'eau pour faire un bain-marie.
Dans un saladier en verre ou un cul de poule, mélanger les oeufs entiers et le sucre de canne au batteur. Le mélange doit être blanc.
Placer le saladier au bain-marie en continuant de battre jusqu'à ce que le mélange ait doublé de volume et soit bien mousseux.
Hors du feu et toujours en battant, ajouter le beurre coupé en petits morceaux, la crème, la farine, la fécule de maïs et la poudre à lever.
Découper un cercle de papier sulfurisé de la taille du fond du moule et placer dans le plat. Beurrer éventuellement les bords.
Verser la pâte à génoise.
Enfourner pendant 20 à 25 minutes à th 6.
Vérifier la cuisson avec un couteau planté dans le gâteau dont la lame doit ressortir sèche.
Laisser refroidir avant de démouler.
Pour la garniture
Mettre de côté une dizaine des plus belles fraises et détailler le reste en une fine brunoise (des petits dés).
Effleurer un corymbe de sureau et mélanger délicatement les fleurs aux fraises.
Préparer la crème en la fouettant en une chantilly bien ferme.
Ajouter le sucre vanillé et donner encore quelques coups de fouet pour bien mélanger sucre et crème.
Réserver au frais.
Montage des petits gâteaux :
A l'aide d'un emporte-pièce (ou avec un couteau autour d'un verre comme moi car mes emportes-pièces étaient trop gros...) découper environ 8 petites bases de génoise.
Les déposer sur une grille et les imbiber avec le sirop de sureau. En mettre quelques cuillères à soupe. Il faut que la génoise soit bien imbibée pour faire ressortir le goût du sirop de sureau mais néanmoins ne la détrempe pas. Quatre à cinq cuillères à soupe environ pour ma part.
Déposer délicatement le mélange de fraises et de fleurs de sureau et le jus des fraises s'il y en a.
Avec une poche à douille ou à la cuillère, recouvrir de crème chantilly.
Pour finir, décorer avec une fraise et des fleurs de sureau.
A déguster bien frais
Petit édit du 27 Mai :
Avec cette petite recette de fraises, je participe au KKVKVK#56 (me demandez pas ce que ça veut exactement dire... Ki Ki Veut Kuisiner Ke Je Souviens Plus Ke Ca Veut Dire)
C'était la fourmi Elé qui avait gagné le précedent KKK avec sa recette à base de pommes et donc elle nous a choisi pour thème la fraise. Un thème bien de saison et qui va toutes nous inspirer.
Fougasse au pesto d'ail des ours et noisettes
S'il y a bien une chose que j'essaie de respecter le plus possible, c'est cuisiner avec des produits de saison. Alors oui, c'est parfois un peu compliqué à certaines périodes de l'année et on a l'impression de revoir les mêmes choses dans son assiette...
Quand on va faire sa petite cueillette dans la campagne, impossible de gruger le chaland et de faire manger des fraises (des bois) à Noël ou de l'ail des ours à l'automne (dommage, ça irait bien avec les champignons sauvages).
Chez nous justement, l'ail des ours commence à faire la tête. Il est grand temps de faire une dernière cueillette avant que toutes les feuilles flétrissent pour fournir au bulbe l'energie nécessaire à sa survie. Déjà les premières petites asperges sauvages pointent le bout de leurs têtes et rythment le grand cycle de la nature.
On profite donc encore un peu de cette plante merveilleuse et on garnit une petite fougasse d'un pesto délicatement parfumé.
A l'année prochaine !
Et pour celles et ceux que j'entends dire : " mais on n'a pas d'ail des ours chez nous !!", et bien pas de problème. On peut tout à fait le remplacer par un beau bouquet de feuilles de radis qui donnera un petit côté piquant. Ou encore de jeunes têtes d'ortie en ajoutant une ou deux gousses d'ail car les orties n'ont pas vraiment de goût prononcé, si ce n'est ce côté "chlorophylle".
Et pour ceux qui s'y connaissent un peu plus, on peut même faire un petit mélange de feuilles fraîches cueillies pendant une balade : plantain, consoude, bourrache, pimprenelle, lierre terrestre, berce...
Pour 6 personnes :
200 g de farine de blé complète bio
200 g de farine de blé bio
2 sachets de levure de boulanger déshydratée
20 cl d 'eau tiède
7,5 cl d'huile d'olive
1 cuil à café rase de sel fin
Pour le pesto :
150 g d'ail des ours (un beau bouquet)
50 g de noisettes décortiquées
6 cuil à soupe d'huile d'olive
40 g de parmesan
60 g de gruyère râpé (facultatif)
Commencer par préparer la pâte pour la fougasse.
Dans un bol, délayer les sachets de levure de boulanger avec l'eau tiède pour les réhydrater. Laisser reposer 5 minutes.
Dans un saladier, mélanger les farines et le sel fin.
Faire un puits et verser progressivement l'huile d'olive et l'eau avec la levure en mélangeant avec une cuillère.
Quand la pâte forme une boule, la travailler à la main et la pétrir quelques minutes.
Couvrir le saladier avec un torchon ou un film étirable. Faire lever dans un endroit chaud environ 30 minutes (par exemple dans le four préchauffé puis éteint)
La pâte doit doubler de volume.
Pendant ce temps préparer le pesto.
Laver soigneusement l'ail des ours pour éliminer les éventuels petits escargots, limaces...
Couper finement feuilles et tiges sur une planche à découper. J'évite à tout prix les robots, mini-hachoirs qui font de la bouillie et je préfère couper patiemment au couteau.
Hacher les noisettes assez grossièrement.Dans un bol, mélanger les feuilles d'ail des ours hachées, les noisettes, l'huile d'olive et environ 30 g de parmesan râpé.
Dégazer la pâte à fougasse et l'étaler sur une surface farinée. Étaler le pesto sur la moitié de la pâte, saupoudrer éventuellement de gruyère râpé pour plus de fondant, mouiller les bords avec un peu d'eau et rabattre la pâte.
Étaler à nouveau pour avoir une belle taille.
Faire 3 entailles dans la fougasse avec un couteau pointu jusqu'au pesto et faire lever à nouveau dans le four chauffé.
Au bout de 20 minutes, la fougasse a bien levé. La badigeonner d'eau et râper le reste de parmesan sur la surface.
Enfourner à four chaud (th 6) pour 20 à 25 minutes.